Haïti: les opposants trouvent un accord sur un éventuel plan de transition.
En Haïti, les opposants à Jovenel Moïse sont parvenus à s’entendre sur un plan de transition. Après deux jours de négociations parfois houleuses, sous la pression de militants manifestant à la porte de la salle de réunion, les partis politiques et groupes de la société civile se sont mis d’accord pour choisir le prochain président parmi les juges de la Cour de cassation.
L’accord trouvé entre les détracteurs du président Moïse se concentre sur deux points : le futur chef de l'État sera choisi parmi les juges de la Cour de cassation et le Premier ministre parmi l'opposition. Un organe central sera créé pour contrôler le travail de ce nouveau couple exécutif. Seul un parti, Famni Lavalas, n’a pas signé l’accord, sans détailler ses réserves sur le document.
L’accord trouvé entre les détracteurs du président Moïse se concentre sur deux points : le futur chef de l'État sera choisi parmi les juges de la Cour de cassation et le Premier ministre parmi l'opposition. Un organe central sera créé pour contrôler le travail de ce nouveau couple exécutif. Seul un parti, Famni Lavalas, n’a pas signé l’accord, sans détailler ses réserves sur le document.
L’homme d’affaires Bernard Craan, membre du collectif Passerelle, qui a favorisé les négociations, veut éviter toute ingérence internationale dans ce régime de transition. « Il nous faut une solution inter-haïtienne, et c’est ce que nous sommes en train de faire. Cette solution inter-haïtienne sera loin d’être parfaite. On aura besoin de l’assistance internationale, mais pas de l’intervention internationale, pas de l’ingérence de l’international. On ne va pas réinventer la roue », explique-t-il.
Des décisions « prises par les Haïtiens »
Et l'homme d’affaires de poursuivre : « Cette assistance internationale viendra nous aider à remettre en état notre système judiciaire, nous aider à consolider la police nationale, à lui donner les moyens de faire son travail, à bien faire les enquêtes qui devront être faites, nous aider également au niveau des décisions économiques que nous avons à prendre, parce qu'on ne sait pas tout. Si le Fonds monétaire, si la Banque mondiale veulent nous aider, pourquoi pas ? Mais ce seront des décisions qui devront être prises par les Haïtiens. »